Bonjour les amis,
Avez-vous déjà passé du temps à écouter quelqu’un se plaindre en permanence ? Avouez que c’est pénible. A la fin de l’article, vous trouverez une vidéo dans laquelle je vous lance un défi. Six bonnes raisons pour ne plus se plaindre : mode d’emploi.
Le syndrome de la victimette
Avant de définir ce syndrome de la victimette et de savoir si vous en êtes atteint, commençons par différencier certains points.Tout le monde peut se retrouver un jour en butte à des calomnies, à un patron despotique, à des collègues malveillants, à un parent envahissant, un ami intrusif. Parler de ses soucis à son entourage, s’épancher auprès d’une oreille généreuse et attentive, permet de recharger ses batteries morales et de trouver une solution, surtout si on a la tête dans le guidon. L’union fait la force, dès lors où ces personnes vous aiment, ont de l’affection pour vous. Par contre, c’est une très mauvaise idée de se confier à des gens en qui vous n’avez pas vraiment confiance ou si vous ne savez pas à qui vous avez affaire.
Mon grand-père disait : ‘ne racontes pas tes peines, les vautours surveillent les personnes blessées.’
Article à lire : se confier, une bonne ou mauvaise idée. Cliquez ici.
La propension à se victimiser prend sa source le plus souvent dans l’éducation, dans les schémas parentaux. Dans certains foyers, lors de réunions familiales, il y a parfois des surenchères : c’est à celui qui a les plus gros malheurs et pas question de laisser sa couronne d’épines à l’autre, le tout en s’apitoyant largement sur son sort. Il y a plusieurs raisons à se positionner en victime. Certaines personnes pensent qu’elles vont ainsi attirer l’attention des autres, avec une demande plus ou moins explicite à être prises en charge. Cela permet à d’autres de se déresponsabiliser sur des prises de décisions, sur une forme d’inaction. C’est le refus d’assumer ses choix, d’utiliser son libre-arbitre. C’est avant tout un problème de faible estime de soi.
Et puis, il y a ceux que je nomme les vampires, qui se nourrissent des plaintes de leurs proches (collègues, familles, amis, voisins), afin d’avoir de l’emprise sur le plaignant, de se rendre indispensable dans le but de le manipuler et ainsi de le mettre sous sa coupe.
‘Il est très dangereux d’accorder sa confiance à une personne qui joue un double-jeu.’
Se plaindre, une mauvaise habitude
Les plaintes répétées peuvent cacher des peurs : ne pas être à la hauteur, manquer d’amour, d’argent, de reconnaissance, perdre son autonomie, sa santé. Il peut y avoir un véritable appel au secours qu’il ne faut pas minimiser. Mais le plus souvent, tout est prétexte pour ces personnes qui se lamentent à longueur de temps: la météo, le métro bondé, les enfants bruyants, les hommes machos, les femmes intéressées… Elles ont l’impression de ne pouvoir exister qu’à travers toutes les petites misères du monde.
Se plaindre, c’est se préparer à une vie misérable. La misère ne provient pas uniquement du compte en banque. On peut l’avoir bien garni et se sentir malheureux et isolé. Ce n’est certainement pas en ronchonnant que les invitations vont pleuvoir. Les personnes équilibrées et dotées de bon sens fuient les caliméros, non par égoïsme, mais pour se protéger des impacts négatifs.
Se plaindre, c’est se conditionner au pessimisme. En appuyant sur le bouton replay, votre disque dur (votre cerveau) enregistre tout ce que vous lui racontez, toutes vos histoires négatives que vous répandez à qui veut bien l’entendre et comme un bon petit soldat, il obéit à vos directives. Du coup, les ennuis s’accumulent et c’est reparti pour une série de plaintes, de lamentations.
Se plaindre, c’est une addiction dont il faut se libérer. La plupart des gens ne se rendent absolument pas compte de leur comportement. Gémir, pleurnicher, critiquer font parti de leur quotidien. Non seulement ça pollue les autres, mais voir la vie en noir a des conséquences néfastes sur l’organisme. L’amertume finit par se glisser dans certains organes. Tout le monde connaît l’expression : ‘se faire de la bile’.
Se plaindre, c’est se positionner en mode échec. Inconsciemment ou pas, vous mettez en place un fonctionnement mental qui attend que le pire arrive dans votre vie. Non seulement, vous l’attendez, mais vous le préparez. Si vous désirez ne plus avancer, c’est votre choix et personne n’a rien à y redire.
Article à lire : Comment dénouer vos blocages ?
Six bonnes raisons de ne plus se plaindre
J’ai remarqué que les personnes qui doivent se battre pour améliorer leur quotidien ne perdent pas de temps à gémir sur leur sort. Il leur arrive parfois d’être en proie au découragement, de verser quelques larmes, de s’insurger, de se révolter. Très vite, elles mettent toute leur énergie à trouver des solutions pour s’extirper de leurs problèmes. Pour certains, c’est une question de survie et elles ont besoin d’un maximum d’énergie positive.
J’ai remarqué aussi que les personnes qui réussissent ou qui se sortent de situations compliquées, voire dramatiques, pratiquent la politique du verre à moitié plein, plutôt que celle du verre à moitié vide. Elles ont compris que pour obtenir un mieux-être, s’apitoyer ne servira pas à remonter la pente. Le mot réussite s’applique à tous les secteurs de vie. (sentimental, amical, familial, financier, bien-être, hobby, surmonter un défi…) Réussir, ne passe pas obligatoirement par une belle position socio-professionnelle. Le succès est personnel.
- Le mode Caliméro, c’est comme être en prison. Je n’exagère pas. Les barrières du mental, du négatif sont comme des barricades qui vous séparent du monde extérieur. Pire, elles vous coupent de votre ‘moi’, j’ai pas dit’ égo’, du contact avec vos aspirations profondes, avec la partie en vous qui ne demande qu’à être bien dans sa tête, dans ses baskets.
- Le mode Caliméro, c’est orienter votre vie dans une impasse. Comme si elle est prédestinée d’avance, que la fatalité est incontournable et que vous n’avez aucune possibilité d’utiliser votre libre-arbitre pour choisir une existence plus épanouie. Vous reconnaissez que vous n’avez aucun pouvoir sur vos décisions, puisque c’est la faute des autres, du destin et de tout un tas d’autres raisons.
- Le mode Caliméro, c’est remettre sa vie dans les mains des autres. Cela revient à dire que vous êtes totalement dépendant des circonstances , de la bonne volonté des autres à écouter vos doléances et de leur capacité à prendre en charge votre état émotionnel. Il est bien évident que vous devez parfois vous plier à certaines contingences matérielles et concrètes. Mais cela ne justifie en aucun cas des lamentations perpétuelles.
- Le mode caliméro, c’est le refus viscéral de se prendre en charge, d’assumer ses responsabilités. C’est se positionner comme celui qui n’a pas franchi l’étape de l’adolescent en pleine crise d’identité, qui se plaint en permanence que l’autorité le brise, car il ne sait comment s’affranchir des schémas qui dictent sa conduite de fuite en avant.
- Le mode caliméro, c’est prendre en otage vos proches. D’exercer à votre insu ou pas une certaine forme de manipulation envers eux afin qu’ils se sentent coupables et responsables de votre mal-être. Vous faire du mal ne regarde que vous. Que vous deveniez la cause d’un mal-être pour vos proches mérite réflexions.
- Le mode caliméro, c’est refuser d’admettre que vous êtes en mal d’amour. Mal d’amour de vous, mal d’amour des autres. Que vos jérémiades sont dictées avant tout par le besoin d’être aimé tel que vous êtes, sans avoir à justifier vos peurs profondes de ne pas être chéri pour vos qualités d’âmes et de coeur.
‘Vivre est une histoire de prise : prise de risque, lâcher-prise, prise de conscience, prise de position’ Christophe Bichet
Je vous en parle dans cette vidéo et je vous mets au défi de ne pas se plaindre pendant 24 h :
A très vite.
Marie-Pierre
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